Mercredi 8 Septembre







Le short semble tenir bon, plus qu'une journée!





La derniere journée a nouveau sous le signe du beau temps





Absolument magnifique





Le chauffeur et les passagers doivent halluciner





Arrivée en gare des Houches...





Au col de Voza, un hélicoptere





Dans deux cent metres ont a fini le tour!!!





Au studio, pour les pieds, c'est l'heure du bilan





Ma préférée!




Le lendemain, on se lève à je-ne-sais-plus quelle heure. Après une semaine de rando, j'ai acquis des réflexes conditionnés. Je prépare donc le réchaud et commence à faire chauffer de l'eau. Au bout de cinq minutes, je réalise qu'on n'en a pas besoin : j'ai paumé le filtre à café à Champex, et on a trimbalé une brique de lait depuis Argentières. Mais l'eau sera quand même utilisée pour finir le lait en poudre.

On décampe un peu plus tard. La journée de marche commence par du plat jusqu'aux Houches. On suit un sentier pédestre sympathique mais je suis obligé de sortir sans cesse la carte à cause du nombre abominable d'intersections. Jusqu'à tomber sur une intersection sans aucune indication et je n'ai pas la moindre idée de la direction à prendre. Alors, droite ou gauche ? On part à gauche (ça monte moins). Le sentier rapetisse, traverse un petit torrent. On se dit que ça rejoint le bon chemin. On passe sous un pont. Le sentier part disparait completement. Mais on n'a pas envie de faire demi-tour. Après cinq minutes de galère, on rejoint... La ligne de chemin de fer! D'après la carte, elle est encore longue d'un peu moins de 2 km, jusqu'aux Houches, et on ne peut pas rejoindre de chemin ou de route d'ici là. Toujours d'après la carte, c'est le chemin le plus court pour rejoindre les Houches (tu m'étonnes!).

Bon, on l'emprunte. On marche en suivant le bord de la ligne, on se retourne souvent pour vérifier qu'il n'y a pas de trains.

Au bout d'un moment, on tombe sur un panneau indiquant « GARE ». On est morts de rire. Effectivement, d'après la carte, on va débarquer dans la gare ! On en rigole déjà. Il nous faudra encore 10 ou 15 minutes de marche pour atteindre la gare. Mais juste avant d'y arriver…! Tuuuuuut! Un gros coup de klaxon qui nous fait tous nous retourner : un train arrive par derrière ! Je suis sûr que le conducteur n'avait encore jamais vu ça. On se range sur le côté pour le laisser passer. Les passagers, pour sûr, n'ont jamais vu ça non plus ! Puis en deux minutes, on est à la gare. On traverse les Houches, et on trouve après un bon moment le chemin qui mène au col de Voza.

On attaque la montée. Martin, qui n'a plus la tente (je la porte) part à fond. Je décide de faire pareil pour voir ce que j'ai dans le ventre. Je grimpe donc à un rythme qui me paraît abominable ; pourtant, impossible de rattraper Martin (qui avait pris un petit peu d'avance). Je l'aperçois finalement sur un large tournant où la visibilité est bonne.

Premier panneau : le col est indiqué à 1 h 40. Je pense que je vais à peu près trois fois plus vite que la normale. 10 minutes de marche folle plus tard, nouveau panneau... Col de Voza, 1 h 30 ! C'est pas possible! Je continue à toute allure. À peine trois minutes plus tard, encore un panneau : 1 h 20 cette fois-ci ! Mais c'est vraiment de la merde, ces panneaux. Je continue, toujours à la même vitesse. J'ai peut-être jamais autant sué de ma vie, je dois voir une goutte de sueur qui tombe de mon visage toutes les trois secondes. La montée est vraiment raide. J'entends du bruit derrière moi : C'est Martin ! Il s'était gouré de chemin et je l'ai doublé sans m'en apercevoir. Moi, je fais une pause. J'aurai tenu une demi-heure. Comme tous les autres jours, je laisse Martin s'échapper devant.

Le reste de la montée sera à certains endroits encore plus pentue. On en bavera bien pour atteindre le col. Mais une fois en haut, on pique-nique attablés à un bar. Sympa !

On repart après une bonne heure de pause. Rien à dire spécialement du début d'après-midi (enfin si : « j'ai mal au pied ! ! »).

Mais vers 16 heures, Éric, pressé d'en finir, veut à tout prix prendre un chemin alternatif : rejoindre la route goudronnée. Après en avoir discuté et finalement aboutir à un malentendu, Martin, Émile et moi prenons le chemin normal alors qu'Éric le quitte pour rejoindre la route. Je mets Martin au courant : il nous attendait plus haut. « Mais on va le griller ! » dit-il après lui avoir expliqué l'itinéraire d'Éric, avec moins de dénivelé mais plus long que le nôtre. Oui, on va le griller. On n'a plus le choix là, question d'honneur. Et malgré mes maux de pieds qui ne cessent de s'accentuer (pour devenir vraiment sérieux) ont le grillera, mais de peu. Il nous rattrape dans le village alors qu'on s'apprête à faire les dernières courses (mais on a besoin de trois fois rien). Puis on rentre au studio. Martin court juste à la fin pour finir premier et filmer notre arrivée, en la commentant. Il fait comme s'il était en forme, mais en fait il est aussi content d'en finir que nous.

On monte au studio. Je cherche les clés tout au fond d'une poche profonde et étroite de mon sac. J'ai un peu peur d'avoir été cambriolé vu que j'avais laissé les volets ouverts, mais il n'en est rien. J'entre et je fonce m'étaler sur le canapé.

On glandera un bon moment. Pendant 45 minutes, tout ce qu'on fera, c'est enlever chaussures et chaussettes (et sparadras), vider un peu les sacs, et surtout profiter du confort, parce que ça fait quand meme franchement du bien d'être là après sept jours de camping !!!!

On prendra tous une bonne douche, puis le soir on ira bouffer au seul bon resto encore ouvert en cette fin de saison. On se prend deux raclettes et deux fondues, plus 1 litre de vin. Et là, sur ce dîner, on se fait vraiment, vraiment, vraiment plaisir ! Après le dîner, on fait quelque partie de billard sur la table du même resto. Je me rappelle qu'Émile aura une chance phénoménale, du genre : un coup raté, mais une boule à l'autre bout de la table et de la bonne couleur qui rentre comme par miracle dans un trou…

On rentrera se coucher, parce que le lendemain, on se lève tôt : on prend le car de 7h25 pour le train de 8h30.






Le soleil est loin d'etre levé alors qu'on quitte le camping





Le soleil se leve 2000 metres plus haut





C'est un raccourci, j'vous dis!





Alex marche en tete





Du col de Voza, on peut voir le glacier de Bionnassay





L'eglise des Contas





La boucle est bouclée, ON L'A FAIT !!!!





Ca pourrait etre une oeuvre d'art contemporaine





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